Jean-Pierre Danel publie sa compile : " The Best Of Guitar Connection "




« The Best of Guitar Connection » : oui, on peut vendre 200 000 albums de guitare instrumentale en France !


Jean-Pierre Danel, concepteur, producteur et interprète de la série d'albums Guitar Connection, est un homme qui plait et, donc, qui énerve : considéré comme l'un des meilleurs guitaristes de sa génération, convié à jouer avec le gratin international, il conjugue avec un bonheur discret des ventes astronomiques comme producteur de disques (21 millions d'albums !) et des succès solides comme guitariste (N°1 des ventes et double disque d'or - un exploit pour de l'instrumental). Il écrit aussi des livres en tous genres et appréciés par la critique, dirige sa boite de prod, lance des cours de guitare en ligne, reçoit des prix, invente le concept de l'album multimédia participatif, produit des vidéos, des spectacles d'humoristes... Mais où ce bonhomme trouve t-il l'énergie pour faire et pour réussir autant de trucs qui partent dans toutes les directions ??

- Comment tiens-tu un tel planning ?

- Ni drogue, ni cigarette, ni alcool, pas plus de café. Je suis même végétarien ! J'aime ce que je fais et le plaisir que j'y prends me dynamise. Mais j'ai beaucoup ralenti depuis deux ans quand même. De gros soucis personnels et un peu de lassitude du coup... Mais en tous cas, cela ne doit rien à autre chose que ma propre volonté !

- Depuis 2006, tes disques de guitare se vendent très bien, mais tu en avais fait d'autres avant, non ?

- Oui, mais principalement à l'étranger, même si 3 avaient discrètement connus les joies du Top 50 en France dans les années 90. Mais ça n'a pas marqué grand monde ! La plupart de mes albums sortaient alors en Europe du Nord, Japon et parfois aux USA. Jusqu'à ce que je signe chez Sony pour Guitar Connection en France.

- Une génération s'est mise à la guitare grâce aux cours inclus dans tes disques, via un dvd et le net...

- Je reçois beaucoup de courrier de gens qui débutent, oui. Il y a aussi ceux qui sont plus âgés et qui s'y remettent... C'est assez marrant de voir ce côté trans-générationnel...

- Pourquoi un Best Of de Guitar Connection plutôt qu'un nouvel album ?

- C'est une idée de la maison de disques, mais je ne me cacherai pas derrière eux : je n'ai pas dit non ! Il y a eu 4 albums jusque là. L'idée est évidemment de rassembler ce qui nous a semblé le meilleur ou qui a le plus suscité l'intérêt des gens qui ont apprécié la série d'albums... Il y a un inédit aussi. Tout ça ne durera pas dix ans, alors autant présenter quelque chose tant que ça parle encore à quelqu'un...

- Pourquoi une sortie uniquement en téléchargement cette fois-ci ?

- Parce que le marché physique est mourant ! Et un plan marketing comme sur les disques précédents (pub tv, radio, etc.) n'est plus jouable. Se passer du physique permet de ne dépenser que pour la musique - sans le coût de l'objet - et de vendre du coup moitié moins cher au consommateur.

- La guitare instrumentale serait-elle devenue un genre porteur ?

- J'imagine que non, sauf quelques exceptions... Les médias s'en désintéressent. Même avec le succès du premier album, il y a eu peu de promo... Mais je vis très bien sans.

- Comment te situes-tu artistiquement ?

- Mal ! D'abord, dans la profession, je n'étais vu que comme un producteur. Mes albums de guitariste n'intéressaient personne ici. Aussi, j'ai du beaucoup me justifier pour que l'on comprenne que jouer l'artiste n'était pas un caprice ou une crise d'ego. Mais paradoxalement, malgré cette situation d'inconnu ici, je suis parfois gêné de lire des choses flatteuses mais disproportionnées que l'on trouve parfois sur le net à mon sujet, qui ont été écrites ou diffusées à l'étranger le plus souvent, et qu'on me sort ici les yeux écarquillés. En plus dans les émissions de télé où on m'a ressorti ces choses là, ça m'a tellement stressé que j'ai joué comme un pied ! J'essaie juste de faire bien ce que je me suis proposé de faire : un petit survol rock de la guitare instrumentale populaire à ma façon, pour la faire (re)découvrir à des gens qui ont envie d'en jouer. Le but n'était pas de révolutionner un genre, ce dont je serais bien incapable, ni de se prétendre le meilleur guitariste de tous les temps, ce que je ne suis pas non plus.

- Tu es pourtant respecté et accueilli par des artistes très respectés...

- Ca me touche que Voulzy ou Marvin viennent enregistrer avec moi et me complimentent de ci de là. Pour autant, ça ne fait pas de moi une icône historique du rock...

- Mais tu t'es taillé une jolie place au soleil parmi les guitaristes qui comptent...

- Je le lis parfois. Je ne sais pas trop en fait...

- Tu n'es pas non plus le André Rieu de la guitare alors ?!

- Je vais t'énerver : d'un point de vue formel, je le prendrais comme un compliment si on me disait ça ! Rieu a su imposer le classique aux médias et aux hypermarchés, ce qui était réputé impossible, il remplit le Bercy comme une pop star, et fait bosser des centaines de gens. En plus, c'est un aussi bon violoniste qu'un tas d'autres dits « sérieux » et qui lui crachent dessus... Certes, son approche un peu populiste du classique ne m'emballe pas vraiment d'un point de vue artistique, mais c'est éminemment subjectif, car son public est ravi, et le résultat énorme vaut quoi qu'il en soit la peine d'être salué... Le reste est une question de goût.

- Quelles sont tes influences musicales ?

- Chronologiquement : les Shadows, d'abord. J'ai tout appris grâce à leurs disques. Ce sont des musiciens hors normes. Puis les Beatles, Clapton, les Beach Boys, Peter Gabriel, Dire Straits, Police, Pink Floyd, Yes, etc. En France, Cabrel, Voulzy, Balavoine, Polnareff, Gainsbourg, Chamfort, Brel... Je suis assez éclectique. J'écoute aussi des trucs récents, mais moins...Je vieillis !

- Comment es tu devenu pro ?

- Mon père était dans le métier, mais en était retiré depuis longtemps. C'est un ami de ma sœur qui m'a fait découvrir les Shadows quand j'avais 10 ans, et j'ai essayé de copier en auto-didacte. A 14 ans j'ai participé à une première tournée, à 15 à un premier disque, et ça s'est enchaîné. A 20 ans, j'ai monté une petite boite de prod, pour être autonome. J'ai bossé de temps à autres seulement avec mon père, mais ma mère gère ma boîte.

- Tu as produit des disques de tous genres, y compris très commerciaux, et on te le reproche un peu parfois, non ?

- Oui, c'est arrivé... Mais qui fait ce genre de reproches ? Des musiciens amateurs qui pensent avoir le monopole du bon goût ? Je les félicite. Commercial, ça veut dire quoi ? Ca peut-être très bien, tout ça est un débat stérile. Les meilleures ventes de disques de tous les temps sont Mozart et les Beatles - et c'est sans conteste ce qu'on a fait de mieux, donc, commercial ne rime pas fatalement avec abrutissement des masses... Personnellement, j'aime sincèrement l'idée de pouvoir aller dans un rayon de disques et d'y trouver à la fois Pink Floyd, Annie Cordy, Justin Timberlake, Glenn Miller, Grégoire, Daft Punk, Gershwin, Mozart et Morricone. C'est la démocratie. On ne force pas les gens à acheter ce qui leur déplait. Alors oui, j'ai parfois fait des trucs alimentaires ou juste pour des potes, et je suis même heureux d'avoir produit un best of de Patrick Topaloff, parce qu'à cette époque là, Patrick dormait sur un banc Gare du Nord, et que ça rendait service autant à lui qu'aux gens qui avaient passé un bon moment sur ses petites chansons rigolotes. Et même s'il fait dans un genre léger, c'est utile et il a connu le succès, il a un public à qui il apporte du sourire... Il a le droit d'en vivre. Mais on n'oblige personne à acheter. Ca n'est pas un métier facile. Un coup de main, on est bien content d'en trouver un quand c'est nécessaire. Et ça finance aussi d'autres projets plus ambitieux, je ne le cache pas, c'est même l'idée de fond. Mais ma différence avec les maisons de disques, c'est que je respecte les artistes. Même ceux qui chantent des choses que je n'aime pas, je respecte qui ils sont et la place qu'ils ont su atteindre. C'est trop difficile pour pouvoir être méprisé. Mais j'ai aussi produit du classique, du jazz, du flamenco symphonique ou un album Buddha Bar en offrant toutes mes royalties à Amnesty International, et les détracteurs du système en parlent moins ! Enfin... Je reste agréablement surpris que ces propos critiques ou jaloux émanent généralement de non professionnels. Les pros eux, comprennent très bien comment marche ce métier. Si les gens qui disent du mal de moi savaient ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage ! Ils ne sont guère nombreux cela dit...

- Quel est ton regard sur ta série d'albums de guitare qui a tant de succès ?

- J'avoue en être le premier étonné, et aussi y trouver nombre de défauts artistiques, car on n'est jamais pleinement comblé, mais je serais plutôt satisfait que le carton du premier ne soit pas resté sans suite, et que les autres albums et les singles aient aussi été des hits. Le côté « one hit wonder » comme on dit en Angleterre, m'aurait un peu ennuyé. Cela dit, retrouver les volumes de ventes du premier est devenu impossible, mais les fidèles suivent, et chaque album ou single sorti depuis est entré au Top, ce qui est une satisfaction. Le reste est là encore une question de goût. Les fans des Shadows ou d'autres guitaristes vont sans doute aimer, les fans de Nina Hagen cracheront dessus... Normal, non ?

- Tu as un public régulier maintenant, qui suit tes disques... Il y a d'autres projets à venir ?

- Une intégrale peut-être, et pourquoi pas un volume consacré aux Beatles. Je pensais arrêter là, franchement, mais le label m'a ressorti cette idée l'autre jour, dont on avait déjà parlé il y a un moment... Je ne sais pas. Je le ferai peut-être... Puis, je passerai sans doute à autre chose...

- Le concept Out of the Blues ?

- Oui, un projet d'album participatif et caritatif. On va inviter des internautes à jouer à distance avec des musiciens confirmés. Un bœuf mondial et virtuel de blues... Je vais organiser ça, mais c'est long... !

- Ton talent de guitariste est largement salué, et ça aidera ce projet, même si certains trouvent la démarche de Guitar Connection un peu trop marketing...

- Personne n'est content en France dès que l'on a un minimum de succès... Et avoir une pub télé semble vous ramener au stade de la lessive pour certains élitistes. Pourtant, U2 utilisent la pub télé, eux aussi...

- Personne ne nie la qualité de ces albums, simplement on y trouve une majorité de reprises, malgré des inédits. A quand un disque plus aventureux, avec uniquement des inédits, des idées plus folles... ?

- Je suis le premier à le vouloir ! J'aimerais faire ce que Matthieu Chédid fait par exemple, si j'en étais capable... Mais déplacer la masse d'inertie que représentent Sony ou Universal est un sport dont, en 20 ans, j'ai fini par me lasser. Personne n'est indispensable, et un autre que moi le fera sans doute. Si on vient me chercher, je répondrai présent, mais pour l'heure, je ne vois pas aller convaincre ces gens pour un projet qui dans leur culture ne représente rien, et qu'ils traiteront donc mal.

- Ton avis sur la loi Hadopi, toi qui est concerné par les deux cotés - artiste et producteur ?

- Ouh là ! Vaste débat ! Hadopi pose un tas de soucis et de craintes que je comprends, car le flicage amène des excès - mais la situation actuelle est intenable elle aussi. Sans dédouaner cette loi de ses défauts bien réels, il faut remettre cela dit le débat en perspective, car il est le plus souvent faussé par l'avis de consommateurs sincères mais qui ignorent tout des tenants et aboutissants de la profession. D'abord, artiste, c'est un métier. Un vrai. Pas un hobby du dimanche. Donc on doit être payé. Or, lors de la création, on ne l'est pas. L'artiste ne vit que d'un pourcentage sur la diffusion de ses œuvres. Effectivement, si elles sont très diffusées, cela peut rapporter beaucoup - et alors ? Tant mieux pour celui là ! - mais tout le monde n'est pas Paul McCartney, et moins de 5% des 130 000 inscrits à la Sacem touchent davantage que le SMIC. Enfin, l'envie très française de niquer Universal et consorts est une illusion de Robin des Bois en soldes : les investisseurs de ces groupes mondiaux vont tourner leurs capitaux vers des parcs d'attractions, vers des jeux vidéos, vers des réseaux sociaux en ligne. Ceux qui y perdront ce ne sera pas eux, mais les créateurs : les artistes, mais aussi les intermittents du spectacle qui du coup n'auront plus d'employeur : les techniciens, les maquilleuses, les costumières, les cadreurs, les conducteurs de camions, les colleurs d'affiches, les assureurs du spectacle, les accordeurs de piano, etc.

Il faut comprendre qu'en piratant on ne vole pas que Universal ou le grand méchant producteur, on pille surtout l'artiste et ses droits d'interprète et d'auteur. Jusqu'à Beaumarchais, l'artiste vivait du mécénat. On dirait « sponsoring », de nos jours. En échange, il se devait de plaire et complaire au mécène et au pouvoir en place. Une commande, donc, avec une création cadrée, voire censurée. Avec le droit d'auteur, l'artiste s'est libéré, et est née la liberté d'expression, car il n'y a plus eu de comptes à rendre. Il a pu vivre de ses créations. Sans droit d'auteur, donc, pas de liberté, pas de côté subversif, pas de provocation, pas de nouveauté même. On l'a vu dans des régimes où le droit d'auteur était muselé : l'URSS ou la Chine n'avaient que des artistes vieillots cirant les pompes de l'état. Si c'est ça la liberté du net... Tuez les redevances aux artistes, et vous tuerez la création et la liberté d'expression... Et ne me parlez pas des concerts : quel artiste inconnu a les moyens de financer des répétitions, du matériel, une location de salle, une billeterie et de la promo pour remplir la salle ? Vous iriez voir l'illustre inconnu « Roger Dupont à l'Olympia », vous, pour 40 Euros ? Soyons sérieux ! Les artistes qui peuvent monter des concerts le font parce qu'ils vendent des disques et sont donc connus ! Sans les ventes de Mylène Farmer, je doute que ses shows eussent été aussi beaux qu'ils le sont ! Et c'est bien normal...

- Eh beh ! Après cette réponse fleuve, on voit que le sujet te motive !

- Je vois tous les jours des potes doués qui doivent renoncer à leur métier et qui en sont malheureux. En plus, le public est privé de talents nouveaux. C'est nul. Mais on trouve 1 million de Dollars à donner à Britney Spears pour chanter un titre en play back à la Star Ac... Je ne critique même pas son cachet - c'est le système US, et il a fait ses preuves - je critique qu'il faille être américain pour qu'une prod française sorte son chéquier... Bref.

- Tu es cependant plutôt bien loti toi, avec tes ventes astronomiques...

- Il ne faut pas mélanger les chiffres : j'ai beaucoup vendu comme producteur, et dix fois moins comme artiste... Mais je ne me plains de rien pour moi, je déplore un état de fait général.

- 10 fois mois, ça fait plus de 2 millions de disques, quand même...

- Je ne me plains de rien, encore une fois. Je souffre de devoir renoncer à des projets, à des idées, à des gens parce qu'on nous répond qu'on ne peut plus sortir de disques. Je regrette l'appauvrissement culturel qui en découle. Je suis effaré de l'inculture générale grandissante. Un abruti à grande responsabilité dans une major à qui je parlais du livre que j'ai écrit sur Sacha Guitry m'a répondu : « Ah oui ! Sacha Guitry : les Scoubidous, tout ça ! ». Voilà. Il ne connait donc ni Guitry, ni Distel. Si j'étais PDG de la boîte, je retire immédiatement toute prise de décision à un nuisible comme ça ! Ces gens accélèrent la chute de la profession par leur ignorance, leur arrogance et leur sentiment que la France s'arrête à la Place du Trocadéro...

- Revenons-en à ton disque. Toujours accro à ta belle vieille Stratocaster ?

- Oui ! Je ne connais rien de mieux !

- Tu as un son assez roots...

- Oui... J'apprécie des types plus modernes comme Paul Gilbert ou Ruthrie Goven par exemple, qui ont une technique incroyable, mais je trouve leur son un peu sans âme. Une Ibanez sonne aseptisée, à mon goût. Il n'y a pas de grain. Rien ne vaut une Strat ou une Gibson 335... Je ne suis pas trop attiré par ces sons que je trouve industriels. Steve Vaï en tire certes des choses formidables, parce qu'il est exceptionnel, mais je suis plus touché par Clapton : moins de technique mais plus d'âme...

- Et tes guitares sont aussi des pièces de musée... Au prix d'un appartement parisien chacune, je pense que certaines de ces merveilles sont scrupuleusement surveillées, non ?

- Hélas oui, elles dorment dans le coffre d'une banque, et ne sortent que dans les grandes occasions... J'ai déjà eu de la visite chez moi, et je rassure ces gens là : vous serez désormais très désagréablement accueillis, et pour rien : rien ne s'y trouve !

- Un producteur peut donc aussi être un passionné ...

- Pourquoi « aussi » ? Un producteur n'est pas un mack ! Il organise une logistique et la finance, mais il y a là dedans une grosse part artistique, humaine et une démarche d'ensemble plus créative qu'on ne veut le laisser croire...

- En 27 ans de métier, tu ne t'es jamais lassé ?

- Du métier, non. Des gens qui le font, oui ! Ils sont souvent pathétiques... Je préfère de loin Sacha, mon chien. Plus subtil, plus fiable, plus fidèle, reconnaissant et conscient des vraies valeurs de la vie. L'homme de maison de disques est souvent une machine à faire (un peu) de sous sans prendre (aucun) risque, tout en faisant croire qu'il a une forte « expertise » (pfff ! terme ridicule tel qu'on l'utilise en français) pour se faire mousser dans le but d'entrer gratos mater les jolies filles des clubs branchés parisiens... et repartir bredouille ! L'Expertise, il ne l'a généralement que dans des domaines très périphériques au propos qui nous occupe... Il est donc frustré en prime. Pour autant, nul n'a pu jusqu'ici se passer de leur système éprouvé et se contenter du net pour faire vivre un projet nationalement, hélas.

- Tu vas te faire des amis, toi !

- C'est le dernier de mes soucis ! Je suis en préretraite maintenant !!

- A 40 ans ??!

- 41 en fait...

- Ah oui, ça explique tout... !

- De toute façon, s'ils ont besoin de moi, ils n'auront aucun amour propre et viendront comme si de rien n'était... L'idée d'Out of the Blues a l'air de plaire...

- Ce projet semble te tenir à cœur ?

- Oui, j'aime cette musique. Clapton, Vaughan, BB King, Albert Collins, ou Scott Henderson, pour un côté plus jazzy... Le blues en dit long avec une économie de moyen. En tirer beaucoup est un défi intéressant. Un peu comme Trenet qui écrivait de fantastiques mélodies avec 4 accords... Quel talent !

- C'est la première fois que je vois Charles Trenet comparé au blues !!

- De son temps c'était le swing, mais la démarche reste la même... Il a été très en avance et a brillamment bouleversé le champ de vision musical français...

- Comment vois-tu la suite pour toi ?

- Je ne sais pas trop. Je n'ai pas de plan de carrière ou quoi que ce soit dans ce genre. J'avance au jour le jour. On verra bien... J'ai ralenti depuis deux ans, mais quand une idée me plait, je m'en occupe jusqu'à ce qu'elle se concrétise. De la prod, de la guitare, des bouquins, je vais à ce qui me motive, sans chercher à ce que ça progresse comme un tout qui se construirait... Je picore !

M.H.




Album disponible à partir du 15 septembre sur toutes les plateformes de téléchargement légal, à 7.99 Euros.
Site officiel : www.jeanpierredanel.com
Une interview © Guitar Mania Septembre 2009